{"url":"https://www.zooplus.ch/fr/magazine/chat/sante-bien-etre-chat/hyperthyroidie-chat","title":"Hyperthyroïdie chez le chat","mag_id":297227,"is_single":true,"cat_name":"Chat","sub_cat_id":4088,"sub_cat_name":"Santé et bien-être du chat","cat_id":4075}
Les chats qui souffrent d’hyperthyroïdie doivent généralement prendre des médicaments toute leur vie.
Votre félin préféré a bon appétit mais ne cesse malgré tout de maigrir ? Il se pourrait dans ce cas qu’il soit atteint d’hyperthyroïdie. Cet article vous dévoile tout ce que vous devez savoir sur cette hyperactivité de la thyroïde qui affecte les chats.
Symptômes : comment se manifeste cette maladie du chat ?
Comme les hormones thyroïdiennes exercent une influence sur des fonctions cellulaires importantes, un dysfonctionnement de la glande thyroïde chez le chat a des répercussions sur un grand nombre d’organes. Les manifestations de la pathologie (symptomatologie) varient d’un animal à l’autre.
Les symptômes couramment constatés sont les suivants :
Hypertension artérielle
Perte de poids malgré une augmentation de l’appétit
Perte de poils et pelage hirsute
Halètements et troubles respiratoires
Le chat boit et urine plus que d’habitude (polydipsie et polyurie)
Activité accrue et agitation générale
Difficultés à déglutir
Il se peut aussi que votre chat change de comportement, qu’il manifeste par exemple une agressivité soudaine ou de la peur. Si la maladie atteint le système digestif, elle peut aussi provoquer de la diarrhée, des vomissements ou d’autres problèmes de santé.
Quels sont les risques si votre chat ne suit pas de traitement pour sa thyroïde ?
Si votre chat souffrant d’hyperthyroïdie n’a pas été soigné, il atteint progressivement la phase ultime de la maladie. Les hormones ont un impact négatif sur le cœur et provoquent une augmentation de la tension artérielle néfaste pour d’autres organes comme les reins ou les yeux.
Diagnostic : comment être sûr que mon chat souffre d’hyperthyroïdie ?
Pour pouvoir établir que votre chat souffre d’une hyperactivité de la glande thyroïde, votre vétérinaire dispose de toute une série de moyens diagnostiques qu’il emploie après avoir réalisé l’examen clinique général :
Analyse de sang
Votre vétérinaire peut effectuer une prise de sang pour contrôler différents paramètres. L’hyperthyroïdie entraîne souvent chez le chat une augmentation des enzymes hépatiques (telles que l’alanine aminotransférase ou la phosphatase alcaline). Comme l’activité musculaire se trouve réduite par la maladie, la quantité de créatinine tend quant à elle à diminuer.
Tests de la thyroïde
Le vétérinaire peut en outre mesurer la concentration de différentes hormones thyroïdiennes dans le sang, comme par exemple le taux de T4 sérique ou de T4 libre (ft4).
En effectuant un test de TSH, il vérifie la communication entre la glande pituitaire (hypophyse), située à la base du cerveau, et la thyroïde. Chez un chat malade, il s’attend à trouver un taux de TSH bas, puisque l’augmentation de T4 engendrée par l’hyperactivité thyroïdienne freine la production de TSH par l’hypophyse.
Echographie
Pour détecter une maladie de la thyroïde, les vétérinaires ont souvent recours à une échographie. L’utilisation de l’appareil à ultrasons leur permet en effet d’évaluer la taille, la forme et la localisation du tissu thyroïdien.
En même temps, ils peuvent effectuer une aspiration à l’aiguille fine, guidée par l’échographie, pour prélever un échantillon de tissu afin de voir s’il contient une tumeur bénigne ou maligne.
La scintigraphie
Si votre vétérinaire a trouvé un nodule dans la thyroïde, il peut recourir à une scintigraphie pourexaminer le métabolisme de l’iode de la thyroïde. À cette fin, il administre à votre chat des substances radioactives (des radionucléides) qui s’apparentent à l’iode.
Grâce à une caméra spéciale, il peut ensuite visualiser les rayons gamma émis par la substance radioactive et comparer ensuite les images avec les valeurs de la glande salivaire afin de déceler d’éventuels changements survenus à l’intérieur de la glande thyroïde.
Radiographie
D’autres outils de diagnostic peuvent s’avérer utiles pour contrôler l’état des organes. La radiographie permet par exemple d’examiner les organes de la cavité abdominale, comme le foie ou les reins.
Thérapie : traitement et solutions
La médecine vétérinaire établit une distinction entre une thérapie réversible et un traitement irréversible (non réversible).
1. Le traitement réversible
Cette forme de thérapie comprend un traitement médicamenteux reposant sur des antithyroïdiens : le carbimazole, le méthimazole et le thiamazole freinent la production d’hormones T4 et T3.
Comme la tyroïde redevient hyperactive dès que l’on cesse d’administrer du méthimazole, ce médicament est prescrit à vie. Il faut en outre veiller à faire contrôler le dosage hormonal de la thyroïde de votre chat régulièrement (tous les trois mois environ) car c’est le seul moyen dont votre vétérinaire dispose pour adapter la dose de médicaments aux cas individuels, de manière à réduire autant que possible les effets secondaires susceptibles d’influer notamment sur le système immunitaire.
En complément ou en guise d’alternative à des thérapies, vous pouvez aussi opter pour un traitement naturel en modifiant le régime alimentaire de votre chat. Lui donner par exemple exclusivement de la nourriture à teneur réduite en iode vous permettra de réguler la concentration élevée de T4 sérique. Votre vétérinaire saura vous renseigner sur les aliments diététiques envisageables pour votre protégé.
À noter : le choix d’aliments diététiques appropriés permet de soutenir les fonctions physiologiques naturelles de votre chat. Ces produits ne sauraient en revanche ni soigner ni empêcher l’apparition de maladies. Vous devriez en outre toujours consulter votre vétérinaire pour choisir l’alimentation dont votre animal a besoin. Vous trouverez des aliments diététiques spécifiques sur notre boutique en ligne.
2. Le traitement non réversible
Des mesures irréversibles sont envisagées quand celles réversibles ne font pas (ou plus) effet.
Le traitement par iode radioactif fait office de référence absolue en la matière. L’iode radioactivement marqué est injecté dans les veines ou sous la peau et détruit le tissu thyroïdien altéré par la maladie. Une seule intervention suffit dans la plupart des cas.
Une deuxième forme de thérapie possible est la thyroïdectomie. Il s’agit de l’ablation chirurgicale de l’intégralité de la thyroïde.
Les frais : combien coûte le traitement ?
Une thérapie médicamenteuse à long terme va de pair avec des dépenses récurrentes. Il faut compter 30 euros par mois environ pour se procurer les médicaments. D’autres frais occasionnés par les examens vétérinaires sont également à prévoir. Le coût de l’ablation chirurgicale de la glande thyroïde ou d’un traitement par iode radioactif se situe entre 1000 et 2000 euros.
Des facteurs comme le poids de votre chat (utilisé pour estimer la dose de médicaments requis) peuvent cependant faire varier les frais d’un cas à l’autre.
Les causes : quels sont les éléments déclencheurs de cette pathologie ?
L’hyperthyroïdie survient lorsque la thyroïde de votre chat secrète trop d’hormones thyroïdiennes.
Cette glande, qui joue un rôle fondamental pour le bon fonctionnement du métabolisme, se situe au niveau du cou, à gauche et à droite de la trachée. Les hormones thyroïdiennes les plus connues sont la thyroxine (T4) et la triiodthyronine (T3).
Une tumeur comme principale cause de la maladie
Le plus souvent, des modifications pathologiques du tissu thyroïdien sont à l’origine de l’hyperthyroïdie chez le chat, comme par exemple les tumeurs productrices d’hormones situées dans l’un ou les deux lobe(s) de la thyroïde.
La majorité des chats atteints de cancer ont un adénome bénin. Les petits félins sont plus rarement victimes d’un cancer agressif produisant des hormones T4.
D’autres causes et facteurs propices à l’apparition de la maladie
Certains chats atteints par la maladie souffrent d’une hyperplasie adénomateuse. Il s’agit d’une prolifération du tissu thyroïdien qui entraîne une production accrue d’hormones.
Si les causes conduisant à l’apparition de l’hyperthyroïdie chez le chat n’ont pas encore été clairement identifiées, les facteurs suivants sont soupçonnés d’augmenter le risque de maladie :
Rayonnement radioactif
Substances chimiques irritantes (des produits toxiques ou des antiparasitaires, par exemple)
Litière pour chat
La nourriture humide avec des concentrations en iode trop élevées
Pronostic : quelles sont les chances de guérison ?
Les chances de guérison sont généralement bonnes chez le chat. Mais si votre félin préféré souffre d’autres pathologies lourdes concomitantes (d’une insuffisance rénale chronique, par exemple), son espérance de vie peut s’en trouver réduite.
Si votre animal ne suit aucun traitement, vous devez vous attendre à ce qu’il atteigne progressivement le stade final de la maladie et perde de sa vitalité.
Espérance de vie : combien de temps un chat peut-il vivre avec la maladie ?
Comme la plupart des chats atteints d’hyperthyroïdie présentent une tumeur bégnine dans la thyroïde, ils peuvent – au terme d’une thérapie fructueuse – retourner à leur vie normale sans aucune contrainte.
Prévention : comment protéger votre chat
Il est malheureusement impossible de prévenir l’apparition de maladies hormonales. Les conseils ci-dessous devraient néanmoins vous aider à maintenir votre animal en bonne santé :
Nourrissez votre chat en tenant systématiquement compte de ses besoins spécifiques.
Veillez à ce que votre animal se montre suffisamment actif (les chats d’appartement tout particulièrement).
Faites examiner régulièrement votre compagnon sur pattes par un vétérinaire.
Vous trouverez d’autres astuces pour rendre votre chat actif dans notre rubrique Sports et jeux pour chat.
Généralement, avant leur sevrage, les chatons sont exclusivement alimentés par leur mère et protégés des infections grâce aux anticorps du lait maternel. Après l’adoption, il est important de prévoir rapidement la première visite chez le vétérinaire avec son chaton. En effet, même si votre chaton vous paraît être en pleine forme, son système immunitaire est plus fragile que les chats adultes. Si vous accueillez un chaton adulte, cette première visite est également conseillée, afin de vous assurer de l’état de santé de votre nouveau compagnon.
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