{"url":"https://www.zooplus.ch/fr/magazine/chat/sante-bien-etre-chat/epilepsie-chat","title":"Épilepsie chez le chat","mag_id":307822,"is_single":true,"cat_name":"Chat","sub_cat_id":4088,"sub_cat_name":"Santé et bien-être du chat","cat_id":4075}
Après une crise d’épilepsie, le chat a absolument besoin de repos.
C’est le pire cauchemar de tout propriétaire de chat : tout à coup, votre boule de poils est étendue sur le sol, en proie à de violentes convulsions et vous vous sentez totalement impuissant. Lisez l’article suivant pour découvrir comment l’épilepsie affecte la santé des chats et apprendre à réagir face à une crise.
L’épilepsie est une maladie du système nerveux central qui touche aussi bien les humains que les animaux. En effet, l’activité du cerveau dépend de trois substances : le glutamate et l’aspartate stimulent les cellules nerveuses, l’acide gamma-aminobutyrique (GABA) inhibe les neurones. Un déséquilibre entre la stimulation et l’inhibition entraîne des crises d’épilepsies.
Une crise compte toujours quatre phases, qui se distinguent fortement par leurs symptômes :
L’état prodomique : il a lieu quelques heures ou quelques jours avant la crise d’épilepsie à proprement parler et se manifeste par une forte agitation du chat.
L’aura épileptique : à ce stade, de nombreux félins montrent un grand besoin d’affection de la part de leur propriétaire. D’autres se comportent de manière étrange et deviennent inhabituellement timides et agressifs.
L’ictus : c’est la crise généralisée (le chat est pris de convulsions et de contractions musculaires).
La récupération : l’animal retrouve ses esprits mais reste désorienté et épuisé.
Si plusieurs crises surviennent sur une période de 24h, on parle alors d’état de mal épileptique.
Symptômes : quels sont les signes d’une crise ?
Lorsque le chat est en pleine crise et même lors des différentes phases, on peut remarquer les symptômes suivants :
Raideur des membres et crampes toniques (le muscle reste tendu un long moment) et cloniques (secousses rapides et rythmées)
Perturbation de l’activité motrice
Pertes de connaissance
Miction et défection involontaires
Hallucinations (reconnaissables par de nombreux miaulements, des morsures de queue ou des courses)
Hypersalivation
Altération du comportement
Cependant, toutes les crises d’épilepsie ne se déroulent pas de la même manière. On en distingue deux formes particulières :
Crises groupées
Dans le jargon médical, des crises groupées, en série ou encore de « cluster » désignent la survenue de crises à répétition en l’espace de 24h. Si ce phénomène touche votre chat, emmenez-le chez le vétérinaire sans tarder. En effet, il n’est pas rare que les crises en série se transforment en état épileptique et mettent ainsi la vie du félin en danger.
Status epilepticus
Aussi appelé mal épileptique, cet état définit une crise au cours de laquelle le chat perd connaissance pendant plus de cinq minutes. En outre, les crises groupées susmentionnées peuvent également évoluer en état de mal épileptique si le chat ne reprend pas connaissance entre les crises. Bien entendu, cette forme relève elle aussi de l’urgence.
Causes : comment se développe l’épilepsie chez les félins ?
Les vétérinaires font la distinction entre l’épilepsie primaire (ou idiopathique) et l’épilepsie secondaire (lésionnelle). Contrairement au chien, la forme primaire est plutôt rare chez le chat, qui souffre davantage de la forme secondaire.
Comme son nom l’indique, l’épilepsie lésionnelle résulte de lésions du tissu nerveux ou d’un apport insuffisant en oxygène. Une des causes en sont les infections bactériennes ou virales qui provoquent une inflammation du cerveau (encéphalite) ou des méninges (méningite). Toutefois, les principales causes sont les tumeurs ou blessures.
Néanmoins, les convulsions ne proviennent pas toujours du cerveau. On parle alors d’épilepsie extra cérébrale. Cette dernière peut être provoquée par des maladies telles que l’insuffisance rénale, des maladies du foie, le diabète sucré ou l’hyperthyroïdie. Les intoxications peuvent aussi causer des crises convulsives. Même des carences en vitamineset en nutriments (notamment la vitamine B1) entrent en ligne de compte dans le développement d’une épilepsie extra cérébrale.
Diagnostic : comment reconnaît-on le syndrome épileptique ?
Si votre chat est pris de convulsions, emmenez-le chez le vétérinaire mais attendez la fin de la crise. Les seules exceptions sont les crises en série ou l’état de mal épileptique.
Lors de vos échanges avec le vétérinaire, ce dernier recueillera d’abord des informations sur l’alimentation, les habitudes et les origines de votre chat. Ces dernières lui permettront d’exclure certaines causes.
L’examen général est suivi d’un bilan sanguin, permettant éventuellement de mettre en lumière une cause extra cérébrale.
Pour détecter des infections bactériennes ou virales mais aussi des maladies métaboliques et des inflammations, un prélèvement de sang et de liquide céphalo-rachidien (LCR) est effectué.
En outre, des techniques d’imagerie telles que la radiographie, le scanner ou l’IRM permettent d’exclure des lésions internes, des malformations ou des tumeurs.
Traiter un chat épileptique
En règle générale, l’épilepsie est une maladie incurable. C’est pourquoi des examens de contrôle ainsi que des échanges réguliers entre le vétérinaire et le ou la propriétaire sont essentiels. En principe, le traitement vise toujours à ce que le chat ait le moins de crises d’épilepsie possible.
La forme de la maladie détermine le choix du traitement. Ainsi, un chat souffrant d’épilepsie primaire se verra administrer des médicaments à vie (généralement, le phénobarbital est privilégié). Dans le cas de l’épilepsie secondaire, la seule solution est de soigner l’affection causant l’épilepsie. Par exemple, les infections bactériennes nécessitent des antibiotiques. En cas de tumeur, une intervention chirurgicale peut être nécessaire, mais la radiothérapie ou la chimiothérapie peuvent également se révéler bénéfiques.
Que puis-je faire si mon chat fait une crise d’épilepsie ?
Même si la vue de votre chat en train de convulser vous bouleverse, essayez de rester calme. En effet, intervenir vous mettrait en danger car dans ces moments-là, les félins ne sont plus maîtres d’eux-mêmes.
Le meilleur moyen d’aider votre chat est de documenter la crise, idéalement par vidéo. En effet, des informations ou des images des symptômes et de la durée de la crise permettront au vétérinaire d’affiner son diagnostic.
Pronostic : quelles sont les chances de rétablissement ?
Certes, on ne peut pas guérir l’épilepsie, mais des médicaments administrés à correcte dose et régulièrement améliorent la vie des chats atteints d’épilepsie primaire.
S’il s’agit d’une épilepsie secondaire, le pronostic dépend de l’efficacité du traitement de l’affection en cause. Ainsi, les tumeurs agressives ou les blessures sévères aggravent considérablement le pronostic.
Prévention : peut-on éviter l’épilepsie chez le chat ?
Il est malheureusement impossible de prévenir réellement l’épilepsie chez les félins. Néanmoins, vous pouvez rester vigilants sur certains points pour minimiser les risques :
Lors de l’adoption ou de l’achat de chatons, renseignez-vous sur la santé des parents.
Les médicaments et autres substances toxiques doivent être conservés hors de portée de votre animal de compagnie.
Une alimentation équilibrée couvrant les besoins en vitamines et en nutriments est essentielle à la santé du chat.
Généralement, avant leur sevrage, les chatons sont exclusivement alimentés par leur mère et protégés des infections grâce aux anticorps du lait maternel. Après l’adoption, il est important de prévoir rapidement la première visite chez le vétérinaire avec son chaton. En effet, même si votre chaton vous paraît être en pleine forme, son système immunitaire est plus fragile que les chats adultes. Si vous accueillez un chaton adulte, cette première visite est également conseillée, afin de vous assurer de l’état de santé de votre nouveau compagnon.
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